Test et revue de presse de The Legend of Zelda
Revue de presse
Source | Note |
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Gamekult | 6/10 (portage GBA) |
Jeuxvideo.com | 15/20 (portage GBA) |
Avis de la communauté
Communauté
Parmi les membres de Puissance-Zelda, 846 possèdent ce jeu. Ils l'ont noté en moyenne 3,36/5.
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Critique rédigée par Janus
Comme si Nintendo savait déjà que LOZ allait marquer l'histoire de notre passe temps ludique, ils avaient employés tous les moyens pour le départager du reste du catalogue NES. Et effectivement, le jeu n’était pas comme les autres : ce fut le premier jeu console offrant un monde de grande taille à explorer totalement sans niveaux et sans linéarité. Il redéfinit le jeu d’aventure et laissa derrière lui une quantité de clônes plus ou moins réussis, ce qui est la marque des tous grands jeux. Et surtout, il fut le premier chapitre d’une lignée de jeux ayant marqué les joueurs du monde entier !
Graphismes/Bande son
C'est de la NES d'époque! Ne vous attendez donc pas à une débauche d’effets graphiques ni à des décors utra variés. Les graphismes sont sommaires mais efficaces, et colorés sans être obscurs. Il y a 2 environnements distincts : le monde de Hyrule et les donjons, ce qui est déjà pas mal pour une vieille NES ! Et même si les décors sont limités, Nintendo a utilisé la fameuse technique du "changement de couleur" pour donner l'illusion d’avoir des zones différentes dans Hyrule : murs bruns pour la montagne, verts pour la plaine ou même un blanc fantomatique pour le cimetière.
Ce qui est étonnant, c'est surtout la taille d'Hyrule : avec ces quelques variations de décors, on obtient quand même un univers assez grand (suffisemment pour qu’une carte soie livrée avec le manuel !) avec des endroits distincts comme la Death Mountain, le lac Hylia (eh oui !) ou la forêt labyrinthe. On retrouvera même ces lieux dans les épisodes futurs, mais leur origine est bel et bien ici.
Quant à la musique.. est-ce vraiment nécessaire d'en parler ? C’est ici que le fameux thème si cher à Zelda est né, et il accompagne Link pendant tout le long de sa quête. Les donjons ont aussi leur musique spécifique, qui est discrète et laisse place à la résolution des énigmes contenus dans ces dédales. Malgré le synthétiseur primitif de la NES, ces mélodies ont toujours quelque chose de magique, si bien qu'elles sont désormais associées à Zelda. Il suffit de voir le manque qu'a provoqué Ocarina of Time en les omettant...
Scénario
Hyrule est un monde en ruine : les monstres rôdent partout, et les rares hyliens encore vivants se sont terrés dans des cavernes. Ganon s'est réveillé de son long sommeil, et, utilisant sa Triforce du Pouvoir, a kidnappé Zelda. Cette dernière, sentant son destin se noircir, brisa la Triforce du Savoir en 8 morceaux et les cacha à travers le royaume, afin que ce monstre ne puisse y accéder. Arrive alors Link, héros de son état, déterminé à trouver ces 8 parties de Triforce, les réunir et aller battre Ganon !
Le scénario est pas mal du tout, mais il n'est malheureusement pas présent dans le jeu. Comme pour beaucoup de jeux d'époque, il fallait lire le background dans le manuel pour le savoir. Bien sûr, en allumant la console on avait droit à un résumé succinct des évènements sur la page titre, mais le résumé en question était tellement mal traduit (et en anglais) qu'il ne valait pas la peine.
Quoi qu'il en soit, le scénario joue un second rôle dans Legend of Zelda : il n'intervient pas dans le gameplay et les seuls dialogues avec les villageois dispersés dans des cavernes se résument à des phrases sybillines comme "DODONGO DISLIKES SMOKE". L'accent est mis sur l'exploration, et non sur une quelconque histoire.
Gameplay
Legend of Zelda a posé les bases de ce qui allait être le gameplay traditionnel de la série telle qu’on la connaît aujourd'hui. On parcourt le monde d'Hyrule, parsemé de 8 donjons à compléter avant d'aller pouvoir battre Ganon sur son propre terrain, le 9ème donjon. Dans ces labyrinthes remplis d'énigmes et de blocs à pousser, on obtient des objets divers tels qu'un arc, des bombes, un boomerang, etc... Grâce à ses objets, on peut progresser dans l'aventure et arriver à de nouveaux endroits.
Résumé comme ça, on pourrait se dire que LoZ se joue comme un A Link to the Past par exemple. Mais il a certaines particularités qui le mettent à part. Sa plus grande différence avec les Zelda modernes est l'absence totale de linéarité : alors que dans un Zelda actuel on sait toujours où aller, dans LoZ Link n'a aucune indication sur l'emplacement des donjons. Pas un parchemin, pas un villageois ni même une carte au trésor pour donner quelques indices. En plus, certains de ces fameux donjons ont des moyens d'accès particuliers : brûler un arbre précis avec la torche, jouer de la flûte à un certain endroit...
Du coup, le jeu force Link à explorer chaque écran, bomber chaque mur et brûler chaque buisson semblant un peu suspect, ce qui fait plus penser à Metroid qu'à Zelda. Il est aussi tout à fait possible de tomber sur des donjons dans le désordre, par exemple le 3ème alors qu'on vient de commencer le jeu. D'un côté, LOZ est le Zelda où l'explorateur en nous se sentira le plus satisfait.
Cette ouverture risque néanmoins de désorienter un joueur plus habitué aux opus suivants de la série, car elle peut mener à des frustrations. Il est effectivement possible de se retrouver bloqué car on a pas le bon objet (et que l’on a aucune idée de comment le trouver), ou de peiner sur un donjon à cause d'une énigme arbitraire. En effet, ces derniers sont moins axés "logique" que ceux des autres Zelda, et entrent dans le style "bomber chaque mur, pousser chaque bloc" si cher à LoZ. Qui, des fans de l'époque, n'a pas été bloqué à cause du fameux mur que l'on pouvait traverser alors que rien ne nous laissait le supposer ?
On pourrait dire que LoZ a mal vieilli, mais il serait malvenu de critiquer le travail fourni par Nintendo pour rendre ce jeu passionnant pour les joueurs de l'époque. Ce jeu reflète simplement un temps où les attentes du public étaient autres de celles d’aujourd'hui, où l'histoire n'était qu'un prétexte pour explorer un univers de fond en comble, aussi illogiques que soient les secrets qu'il renferme.
En résumé
L'ancêtre de la famille Zelda se porte encore très bien aujourd'hui. Il propose de l'aventure à l’état pur et montre que la série s’est construite sur une fondation très solide.