Test et revue de presse de Ocarina of Time
Revue de presse
Source | Note |
---|---|
Famitsu | 40/40 |
EGM | 10/10 |
Edge | 10/10 |
Gamespot | 10/10 |
IGN | 10/10 |
Nintendo Power | 9.5/10 |
[3DS] Gamekult | 9/10 |
[3DS] Gamespot | 8.5/10 |
[3DS] IGN | 9.5/10 |
Avis de la communauté
Communauté
Parmi les membres de Puissance-Zelda, 1801 possèdent ce jeu. Ils l'ont noté en moyenne 4,69/5.
Galerie vidéos
Critique rédigée par Janus
Graphismes/Bande son
A l'époque, les graphismes étaient très impressionnants : le passage à la 3D avait permis à Nintendo de faire des décors vraiment spectaculaires, comme les chutes d'eau du Domaine Zora ou les entrailles enfumées du Temple du Feu. Les personnages étaient tout autant réussis, arborant un style moins cartoonesque que les précédents opus mais gardant toujours le même charme. Link, dans sa forme adulte, est d'ailleurs un personnage assez classe qui a marqué les joueurs : il suffit de se rappeler des cris de rages émis dès que Wind Waker fut annoncé, arborant un Link bien plus jeune.
Il me faut néanmoins noter que le jeu a beaucoup vieilli. Contrairement à de la 2D qui reste propre et jolie malgré les âges (A Link to the Past est encore agréable à voir), la 3D se démode très rapidement et OOT n'y échappe pas. Les personnages sont composés de peu de polygones (il suffit de voir Saria qu'on dirait découpée à la serpe) et les décors, même si toujours bien faits, ne font pas l’effet choc qu'ils avaient à l’époque de la sortie du jeu. Je n'irais pas jusqu’à dire que le jeu est moche, mais disons que le fossé technologique le séparant d'aujourd’hui est voyant.
La musique n'a par contre pas pris une ride : les mélodies sont mémorables et bien employées. La seule petite objection que l'on pourrait émettre est l'absence du thème principal de Zelda, qui apparaît par fragments dans le thème de la Plaine d'Hyrule. Zelda 64 innove aussi en proposant des plages d'ambiance atmosphériques pour accompagner les donjons, abandonnant les traditionnelles musiques répétitives. De très bonne qualité, elles apportent vraiment un plus dans l'ambiance de ces immenses labyrinthes.
La musique joue un rôle prépondérant dans l'intrigue grâce à l'Ocarina du Temps. Pour effectuer diverses actions (telles que ouvrir certains sceaux, ou appeler Epona, le cheval de Link), le joueur doit apprendre à utiliser diverses mélodies sur cet instrument magique. Mieux : il pourra même composer sa propre séquences de notes lors de l'obtention d'une mélodie spéciale. L'intégration d'éléments musicaux dans le gameplay est une franche réussite, qui rend certaines mélodies encore plus mémorables, car on ne fait pas que les entendre : on les joue !
Scénario
Après le très mélancolique Link's Awakening, Nintendo nous a offert avec OOT un scénario bien plus classique : se situant bien avant A Link to the Past ainsi que du reste de la série, Ocarina of Time narre l'histoire de Link, jeune garçon vivant chez les Kokiris, qui a été choisi pour devenir le Héros du Temps pour sauver Hyrule du néfaste Ganondorf. Classique non ? Mais pourtant très efficace.
Même si le scénario n'est pas vraiment nouveau, la manière dont il est amenée est toute nouvelle : les classiques textes statiques sont remplacés par des cinématiques utilisant tous les attraits de la 3D (mouvements de caméra, mise en scène). Tout cela donne à OOT un cachet "épique" tout nouveau, plongeant le joueur au cœur de son histoire.
Et même si le scénario ainsi que la progression font furieusement penser à A Link to the Past, il faut avouer que le tout reste très solide. Le jeu est rempli de personnages mémorables, de moments magiques et de révélations choquantes qui donnent une saveur indéniable au jeu.
Gameplay
La grande nouveauté de ce Zelda est bien évidemment la 3D. Nintendo a ici réussi le pari de garder tous les éléments qui ont fait le succès de A Link to the Past ou Link's Awakening dans la nouvelle dimension sans dénaturer quoi que ce soit. Alors que Mario 64 (un excellent jeu toutefois) ne se joue pas vraiment comme le Mario sur SNES, Zelda 64 reste fidèle à son héritage et ne fait qu'ajouter une nouvelle dimension (ha ha !) au tout. On retrouve donc les tonnes d'items utiles et amusants, les cavernes à bomber, les sorts qui consomment la barre de magie, les fées qui redonnent la vie (et que l'on peut mettre dans des bocaux !) etc...
Mais là où la 3D fait pour moi une véritable différence, c'est dans les donjons. Ils étaient déjà pleins de bonnes idées dans les autres Zelda, mais ils sont ici encore plus tordus que jamais. Faits de plusieurs étages qui se confondent et où la carte est plus que jamais utile, ils testeront la capacité du joueur à penser logiquement en utilisant pleinement les 3 axes de mouvement désormais disponibles.
Que l'on doive pousser des blocs ou les entasser, enflammer des torches en tirant des flèches à travers celles déjà allumées ou reconstituer une image en faisant pivoter des blocs, les puzzles sont très inventifs et cherchés. De plus, chaque temple a son propre thème et son propre set d'énigmes, comme le fameux Temple de l'Eau (qui est inondé et dont il faut savoir changer le niveau de l'eau pour pouvoir progresser), le Temple du Feu (où il faudra libérer des Gorons otages tout en progressant), ou mon préféré, le Temple de l'Esprit, qu'il faut visiter avec Link Enfant et Link Adulte. A mon avis, les temples de Ocarina of Time sont les meilleurs de la série.
Enfant ? Adulte ? Oui, dans Ocarina of Time Link se retrouve projeté 7 ans dans le futur après certains évènements (que je ne mentionnerai pas :p). Dès lors, il peut changer d'époque comme bon lui semble pour résoudre certaines énigmes. Planter une graine dans le passé fera par exemple apparaître une feuille mouvante dans le futur, aidant le héros à franchir certains obstacles.
Les vieux de la vieille trouveront le système similaire à celui du Light World et Dark World de A Link to the Past, mais malheureusement les différences entre les deux mondes ne sont pas aussi importantes ici que dans son prédécesseur. Il n'est plus possible, par exemple, de passer instantanément d’un monde à l’autre pour se retrouver à des endroits autrement inaccessibles.
Le jeu est peut-être aussi un peu plus linéaire, court et facile que ses prédécesseurs, mais cela est compensé par une multitude de sous-quêtes optionnelles qui rallongent la durée de vie. Par exemple, il faudra détruire des Skulltulas (sortes d’araignées) disséminées à travers tout Hyrule pour avoir certaines récompenses.
Quoi qu'il en soit, Zelda 64 est une entrée solide dans la série, qui marque le passage de la série en fanfare. Tous les éléments y sont ici réussis, et l'on peut facilement dire que OOT représente la quintessence du Zelda moderne. Même si personnellement je préfère certains épisodes plus atypiques (Link's Awakening ou The Wind Waker), je ne peux nier la pure solidité de ce fabuleux jeu.
En résumé
Le jeu phare des Zelda ne l’est pas sans raison : il a su crystalliser toutes les qualités des jeux précédents pour en faire une aventure inoubliable. Si vous le l'avez toujours pas essayé, n’hésitez pas : vous tomberez sous son charme.