Logo du jeu Oracle of Seasons

Test et revue de presse de Oracle of Seasons

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Revue de presse

Source Note
IGN.com 10/10
Jeuxvideo.com 18/20
Gamekult 8/10

Avis de la communauté

Communauté

Parmi les membres de Puissance-Zelda, 758 possèdent ce jeu. Ils l'ont noté en moyenne 3,53/5.

Malgré une sortie postérieure à la commercialisation du Game Boy Advance, l’attente n’aura pas été veine puisque ce sont finalement deux Zelda supplémentaires qui sont proposés aux joueurs sur Game Boy Color : Oracle of Ages et Oracle of Seaons. Deux fois plus de jeux pour deux fois plus de fun ? L’équation n’est pas aussi simple…

Critique rédigée par Zemo

Un accouchement difficile

Après une arrivée très remarquée dans le monde de la 3D, il aurait été facile de croire que la série au lutin sylvestre tirerait un trait sur ses origines pour continuer à se concentrer uniquement sur des épisodes à haute valeur de production. Que nenni, Nintendo n’a jamais cessé de soutenir ses consoles portables et si le Game Boy Color avait déjà accueilli un remake de qualité de Link’s Awakening, une nouvelle aventure exclusive se sera longtemps faite désirer.

Avant de tailler le bout de gras, il est nécessaire de préciser que ce sont les équipes de Flagship, studio appartenant majoritairement à Capcom et qui travaillera ensuite sur Four Swords et The Minish Cap, qui ont développé ces deux titres pour le compte de Nintendo. Si l’on fait abstraction des épisodes CD-I à l’histoire un peu particulière, nous avons donc en main la première externalisation de la série Zelda.

Miyamoto n’est cependant jamais resté très loin de son bébé, étant même très impliqué dans la direction prise par le développement. Après avoir tranché entre six directions proposées, il était convenu que Capcom réalise un remake du premier épisode de la série avant de créer une nouvelle aventure pour peu que le succès soit au rendez-vous. Des complications techniques, notamment dues au format de l’écran du Game Boy Color, ont poussé Miyamoto à stopper le développement de ce remake.

En contrepartie il proposa aux équipes de développement de créer la "Triforce Series", un triptyque où chaque jeu serait nommé en fonction d’un fragment de Triforce et mettrait particulièrement en avant l’un des aspects de la série Zelda.

Mystical Seed of Power (aussi connu sous les noms de Chapter of Power ou Tale of Power) était centré sur l’action et reprenait de nombreux éléments du remake de l’épisode originel, notamment les boss que l’on retrouvera en partie dans le jeu final. C’est aussi le seul de la trilogie à avoir été présenté en l’état à la presse lors du Nintendo Space World de 1999, un salon dédié au jeu du constructeur japonais. De leurs côtés, Mystical Seed of Wisdom et Mystical Seed of Courage faisaient respectivement la part belle aux donjons aux couleurs offertes par l’écran de la console.

Contrairement à un jeu Pokémon où les versions rouge et bleue abritent une même histoire où seuls quelques points de détails changent, l’idée ici était de proposer des mondes et des histoires totalement différentes qui ne partagent que peu de points communs et dont la véritable fin ne serait visible qu’une fois chaque jeu terminé.

Malgré la création d’un ingénieux système de mots de passe permettant de passer d’une aventure à l’autre en conservant certaines données, la gestion de trois jeux s’avérera finalement trop complexe pour les équipes de développement qui se verront forcées d’annuler Mystical Seed of Courage.

Au final, la quasi-totalité des mentions à la Triforce seront retirées pour mieux mettre en avant des Oracles qui conservent des noms bien connus (Din et Nayru) et qui seront ici en charge des âges et des saisons. Une petite pirouette scénaristique que l’on acceptera volontiers même si l’on pourra s’attrister que la dernière Oracle, Farore, soit cantonnée à un rôle de figuration dans cette histoire.

Damsel in distress

L'histoire, parlons-en justement ! Link est envoyé par le pouvoir de la Triforce dans le monde de Holodrum afin d’empêcher le Général Onox d’y faire des ravages. Pas de chance pour lui, puisqu’après une petite danse avec Din, celle-ci se révélera être l’Oracle des Saisons, forcément kidnappée par Onox qui en profitera alors pour faire disparaître le temple des Saisons. Un désastre climatique se met en place et il va vous falloir arranger cela au plus vite en récoltant les huit essences de la nature.

Vous l’aurez sans doute compris, l’histoire ne captive pas vraiment et il est triste de constater que ces méchants au dessein maléfique n’ont aucun charisme. C’est d’autant plus dommage qu’aucun rebondissement notable ne viendra perturber ce déroulement d’un classicisme fou.

Bonne nouvelle cependant puisque ce plot va vous permettre de mettre la main sur un tout nouvel item indispensable pour venir à bout de votre mission : le Sceptre des Saisons ! Cet artefact va vous permettre de passer d’une saison à une autre et donc de tirer à votre avantage les changements topographiques que cela induit : une pousse en automne deviendra un lierre solide au printemps, une rivière en été sera gelée en hiver etc. Le monde de Holodrum sera donc à découvrir sous quatre aspects différents : grisant ! Ajoutons à cela la présence d’un monde de lave caché et étrange venant casser votre routine : Subrosia.

Life in Technicolor

La série des Oracles reprend le moteur graphique et sonore de Link’s Awakening DX et même une partie de ces assets. Si les sensations ne dépayseront pas les fans, l’arrivée tardive du jeu sur le Game Boy Color font qu’il peine à impressionner, seule la taille de ce monde décliné en plusieurs versions permettant de se rendre compte de la parfaite maîtrise technique du hardware. Le jeu ayant été mis en vente après le Game Boy Advance, les développeurs ont pensé à intégrer quelques bonus anecdotiques pour les acheteurs de la première heure insérant leur cartouche sur leur nouvelle console.

ttention cependant, si vous découvrez seulement ce jeu aujourd’hui, les mécaniques de combat pourront vous paraître un peu plus complexes que le simple "toucher et trancher pour attaquer" des épisodes tactiles. La limitation à deux items utilisables, identique à The Legend of Zelda sur NES, ne va pas rendre le tout plus léger à prendre en main.

Le nouveau monde ?

Le jeu a le mérite de proposer aux joueurs un tout nouvel univers à découvrir, mais le dépaysement ne sera pas total pour autant puisque de nombreux éléments vous rappelleront cette bonne vieille Hyrule. On retrouvera aussi une partie des peuples et des personnages introduits dans les précédents opus de la saga, mais aussi de nouveaux venants qui s’avéreront pour la plupart assez peu attachants. Une exception notable se détache du lot : vous aurez la possibilité de baptiser un enfant au cours de votre périple et de le voir grandir tout du long de vos deux aventures, certains de vos choix pouvant même influencer son éducation.

Le jeu parvient aussi à tirer son épingle du jeu en introduisant quelques nouvelles mécaniques qui sont la bienvenue. Tout d’abord, le système d’échange entre les jeux à l’aide d’un mot de passe vous permet d'enchaîner les deux jeux estampillés Oracle tout en profitant de quelques bonus qui seront débloqués au cours de votre seconde aventure.

On notera aussi la présence de trois animaux : Ricky le kangourou boxeur, Moosh l’ours volant et Dimitri le Dodongo nageur. Durant la partie, seul un de ces animaux fera son apparition de façon aléatoire et vous aidera à franchir une partie de la carte qui sera définie en fonction de l’animal.

Des nombreux anneaux pourront être découverts tout au long de l’aventure. Au nombre de 64, ces bijoux modifieront une de vos habilités et feront office de bonus ou de malus. Certains anneaux ne seront disponibles que pour les joueurs enchaînant les deux aventures proposées ou pour les joueurs de GBA. Revers de la médaille, les versions disponibles sur l’eShop de la 3DS ne peuvent pas vous permettre d’obtenir la totalité des anneaux, les jeux fonctionnant à l’aide d’un émulateur GBC.

Enfin, différentes graines seront récoltables lors de votre aventure, leurs effets variant selon leur type : accélération temporaire, allumage de torche ou téléportation... rien d’infaisable jusque-là dans de précédents opus, un peu à l’instar des nouveaux items de votre inventaire qui ne font que remplacer des objets existants par alors.

Conclusion

Si ces titres restent une pierre angulaire de la ludothèque du Game Boy Color, ils n’en sont pas moins deux Zelda pouvant paraître un peu plus léger que leurs prédécesseurs, la faute à un cahier des charges certainement trop bien respectées les rendant déjà old-school sitôt sortis. Si le tout ne sent pas le réchauffé, le manque de fraîcheur se fait ressentir dans cette aventure qui ne marque pas de gap technique comme narratif avec Link’s Awakening DX et où l’on ne retrouve pas le souffle épique d’un A Link to The Past.

Oracle of Seasons propose un rythme entraînant faisant la part belle aux combats et aux affrontements, là où Oracle of Ages brille par l’ingéniosité de ses donjons.

En résumé

Oracle of Ages et Oracle of Seaons sont deux très bons titres appliquant avec brio la recette Zelda pour livrer une aventure robuste et attachante. Capcom a su se hisser au niveau de qualité imposé jusque-là par Nintendo dans ses jeux d’aventure, tout en intégrant çà et là quelques nouvelles mécaniques de jeu suffisamment bien distillées pour que la lassitude ne gagne pas le joueur durant son aventure.