Interview - Zelda : Chronique d'une saga légendaire

Quelques jours après la sortie d’une nouvelle édition de Zelda : Chronique d’une saga légendaire (éditions Pix’n Love), nous avons eu le plaisir de nous entretenir pendant une trentaine de minutes avec Medhi El Kanafi, co-auteur du livre.

Durant cet entretien, nous sommes revenus sur la genèse de l’ouvrage, ses particularités, mais aussi sur les difficultés qui ont pu être rencontrées lors de son élaboration. Une interview que nous avons eue beaucoup de plaisir à faire et qui, nous l’espérons, sera toute aussi plaisante à lire.

N.B. : pour plus de convivialité, le tutoiement a été utilisé tout au long de cet entretien téléphonique que nous essayons de retranscrire ici le plus fidèlement possible.

Interview réalisée le 27 novembre 2013 par Zemo

Bonjour Medhi. Dans un premier temps, pourrais-tu nous expliquer à quoi ressemble une journée type chez Console Syndrome ?

D’accord, je voudrais simplement d’abord remettre à plat une incompréhension qui arrive souvent. Nicolas Courcier et moi-même avons monté une maison d’édition il y a trois ans, Console Syndrome. On avait même monté il y a dix ans un fanzine du même nom, on est ensuite passé sur Internet etc.

Après un an d’existence en tant que maison d’édition Console Syndrome, on a été racheté par Pix’n Love. Depuis deux ans, Console Syndrome n’existe plus. Nicolas et moi-même avons intégré l’équipe de Pix’n Love. Nous y sommes tous les deux directeurs éditoriaux.

Ma journée type, elle est simple : je suis au téléphone ou derrière mon ordinateur pour répondre à des mails ! Je coordonne les projets éditoriaux de Pix Toulouse, l’un des deux pôles de Pix’n Love avec Pix Cergy, du côté de Paris. Nous sommes trois et ils sont quatre.

On a un peu évolué, on avait besoin de respirer pour reprendre de l’énergie, on commençait à tourner en rond sur les réflexions autour du jeu vidéo. On est désormais un peu les chefs d’orchestres des publications autour du jeu vidéo : on choisit le thème des livres, l’auteur et tous les intervenants : maquettiste, correcteurs, traducteurs etc. On veille à ce que la forme et le fond correspondent à nos attentes. En tant qu'éditeur à plein temps, on n’a plus spécialement les mains dans le cambouis, dans le sens où on ne va pas rédiger ou maquetter nous-même, mais on est derrière toutes ces personnes qui font que le livre existe au final.

Sur une année, on est à peu près sur un rythme d’un livre par mois, il y a énormément de projets qui se font en parallèle, on n’est pas du tout dans une logique "un livre après l’autre".

Afin de nous pencher un peu plus au sujet qui nous intéresse, pourrais-tu m’expliquer ton parcours avec la série Zelda en tant que joueur ? Est-ce une série que tu as aimée depuis le début ou que tu as pris en cours de route ?

Tout d’abord, concernant mon parcours de joueur, il faut savoir que je suis de l’école Sega (rire), ce qui n’aide pas pour connaître Zelda. Je suis d’ailleurs un grand fan de Soleil, un Zelda-like sur Megadrive qu’on était bien content d’avoir. J’ai vraiment connu Zelda avec Link’s Awakening, sur Game Boy. Depuis ce jeu, je me suis mis un peu à jour avec les épisodes NES et depuis c’est une de mes licences favorites.

Avec Nicolas, avec qui j’ai co-écrit le livre sur Zelda, on suivait activement toute l’actualité de la série, elle nous tient vraiment à cœur. On a écrit le livre par passion et non pas par opportunisme en nous disant "C’est une série qui va fonctionner, qui a une grande aura et qui représente un lectorat énorme".