Breath of the Wild : l’essence de la liberté

C’est le meilleur et le pire des genres de jeux. Le graal du médium vidéoludique moderne, une formule séduisante mais périlleuse : le monde ouvert. Une recette autrefois prometteuse, aujourd’hui épuisée… Ou l’est-elle vraiment ?

Une chose est sûre : derrière cette appellation rincée par le battage médiatique se cache en réalité une quête ancienne. La recherche d’un concept aussi insaisissable que l’air, et tout aussi vital. L’humain en rêve, le joueur la pourchasse, et le développeur l’imite. C’est la liberté.

Comment The Legend of Zelda: Breath of the Wild parvient-il à capturer une notion aussi puissante, abstraite et indomptable, comme un arc de foudre figé dans une bouteille ? Tout à la fois métamorphose et retour aux sources d’une franchise monumentale, pinacle et révolution du monde ouvert, ode à la sérénité et appel irrésistible de l’aventure, le jeu de Nintendo a ébranlé la sphère vidéoludique à plus d’un égard. A tel point qu’aborder cette œuvre, comme joueur ou commentateur, peut être intimidant. Comme si son succès critique la plaçait hors d’atteinte du néophyte et du curieux. Pourtant, ce serait ignorer la plus grande force du jeu… Que dire, alors, au sujet de Breath of the Wild ?

Commençons par le début.

Sommaire :

• Un nouveau classique
• Le véritable pouvoir du jeu
• Le bac à sable ultime
• Sans limites
• Un grand monde ouvert ?
• En quête d’espace