Le dessin animé Princesse Zelda

À propos de ce dossier

Seule adaptation de la licence Zelda à l'écran, le dessin animé Princesse Zelda a été diffusé pour la première fois en 1989. Revenons sur ce dessin animé ainsi que sur sa création.


Esthétique

Sur le plan de l’animation, c’est un résultat peu transcendant. Dans les scènes de combat, la caméra est statique et les mouvements se succèdent sans frames intermédiaires. Le rendu est donc assez peu organique. Bien qu’on puisse voir des objets se déformer lorsqu’ils rebondissent, les modèles, quant à eux, sont extrêmement rigides. Malgré tout, l’animation n’est pas non plus mauvaise, et tout réaliser parfaitement aurait fait exploser le budget. Petit détail : c’est une adaptation de jeux vidéo qui comporte des éléments sonores de l’œuvre originale. Les musiques sont un peu plus complexes que dans le jeu, mais, surtout, on reconnaît dans la série des effets audio du premier opus.

Capture d’écran du générique de la série

Les scénarios des épisodes sont corrects sans être transcendants non plus. Une certaine répétition s’installe au fil des péripéties. Il reste cependant certaines bonnes idées, comme un épisode où Link meurt et où son âme doit retrouver son corps pour revenir à la vie. N’importe quel scénariste conscient du fait qu’il travaille sur une émission pour enfants aurait écrit des personnages assez stéréotypés de l’heroic fantasy : un héros droit et preux, ayant toutes les qualités, une jolie princesse qui se fait enlever, et un vilain pas beau ; mais ceux de cette émission en ont décidé autrement. Link, lorsqu’il est courageux, réclame toujours un bisou à la demoiselle (sans avoir intégré la notion de consentement), mais aussi à toutes les autres filles qu’il rencontre. Bref, un womanizer, en bon français. Zelda n’est plus la pauvre princesse à sauver — même si elle se retrouve parfois en mauvaise posture — mais une femme vaillante prête à se battre quand il le faut avec son arbalète ou son arc à flèches magiques. La fée Esprit est amoureuse de Link et, enfin, le roi d’Hyrule ne brille pas par son intelligence.

Capture d’écran du générique d’un épisode de la série

Le doublage français du personnage de Zelda n’aura, semble-t-il, pas été simple, puisqu’en seulement treize épisodes, la princesse a eu au moins quatre voix différentes. Elle pouvait même changer de voix au cours d’un même épisode, entre celle dans le générique de début (identique visuellement mais redoublé à chaque fois) et celle du corps de l’épisode. (Le générique de fin, quant à lui, était celui de Super Mario Bros. avec quelques notes à part concernant le staff ayant travaillé spécifiquement sur Princesse Zelda.)

C’était la première fois que Link et Zelda avaient droit à un véritable doublage — ce qui, de nos jours plus encore qu’au temps des Zelda CD-i, détonne parmi les différentes incarnations du héros de la légende, dont les répliques chronologiques restent inaudibles.

Dossier réalisé par Maedhros, le 12 juin 2024

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À propos de l'autrice :
Passionné de Tolkien, Zelda, Fire Emblem, ainsi que de jeux vidéo, de littérature et d'histoire, j'écris des fiches encyclopédique dans mes temps libres et écrit des textes beaucoup trop long sur les jeux que j'ai joué et les livres que j'ai lu.