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Zelda: The Wand of Gamelon
Sortie sur Philips CD-I en 1993
Fiche d'information
Éditeur : Philips
Développeur : Animation Magic
Directeur : Dale DeSharone
Joueurs : 1
1993
10 octobre 1993
1993
En 1992, début de l’année pour les États-Unis, septembre pour l’Europe, la firme Philips lance le CD-i, sigle de Compact Disk Interactif. Fonctionnant sur un écran de télévision, et jouable avec une télécommande ainsi qu’un joystick, le succès n’a pas été au rendez-vous vu le retard technique et la qualité des jeux. Parmi ces jeux, beaucoup ont été dérivés de licences connues, notamment Mario et Zelda. Ayant d’abord négocié un partenariat avec Sony pour développer à la Super NES un lecteur CD, la firme de la PlayStation demandait en échange les droits de la licence. Pas dupe, Nintendo se tourna vers Philips en échange d’un périphérique qui ne vit jamais le jour, ainsi que de trois jeux.
Jeu d’aventure-action sorti en octobre 1993 en même temps que Link: The Faces of Evil, le premier jeu dérivé de la licence de Nintendo est nommé Zelda: The Wand of Gamelon. Aucun des trois jeux Zelda sur CD-i ne porte le nom The Legend of Zelda, ne faisant pas officiellement partie de la série. The Wand of Gamelon possède la particularité de pouvoir incarner la princesse Zelda tout au long de l’aventure dont elle est l’héroïne. En effet, apprenant que le Duc d’Onkled est attaqué par les forces du mal de Ganon, le Roi Harkinian part l’aider en compagnie de la Triforce du Courage. Mais un mois plus tard, il ne donne aucune nouvelle, et comme promis, Link part à sa recherche. Encore plus tard, ni Link ni le père de Zelda, de plus en plus inquiète, ne donnent de nouvelles. C’est donc à Zelda accompagnée d’Impa et de la Triforce de la Sagesse de parcourir la carte.
Ceci nous est raconté par le biais d’une cinématique aux graphismes de dessins animés. Elle n’est pas la seule, de nombreuses scènes animées venant ponctuer l’aventure, en début et fin de combats contre les boss, lors des interactions avec les marchands ainsi que les autres PNJ qui donnent à Zelda des indices importants. Mais ces scènes, critiquées pour le côté amateur, mal jouées et mal doublées — on peut noter cependant l’effort d’avoir doublé le jeu en plusieurs langues —, contribuent à la critique négative du jeu. Afin de déclencher des cinématiques pour entendre parler le personnage que l’on rencontre, le seul moyen est d’appuyer sur le bouton d’attaque, ce qui effectue un mouvement de l’épée de Zelda.
L’on touche ici également au problème de la jouabilité. La télécommande du CD-i possède un stick directionnel ainsi que deux touches d’action, ce qui limite vraiment le gameplay. Le bouton d’attaque sert de ce fait à interagir avec les personnages, à ramasser un objet, et bien sûr à attaquer. Le second bouton sert quant à lui uniquement à utiliser un item, tandis que le stick directionnel nécessite d’être poussé vers le haut, non pas pour se lever, mais pour sauter. Pour accéder au menu, il faut baisser Zelda en poussant le stick vers le bas, puis appuyer sur une des deux touches d’action. Rien de dramatique, mais des contrôles de ce genre manquent de cohérence. Les contrôles en général sont aussi lents que peu réactifs, les temps de chargements pesants. Le jeu manque donc d’action, ce qui est rédhibitoire pour un Zelda.
Zelda: The Wand of Gamelon reste dans les mémoires pour faire partie de la Triforce de la honte (trilogie des trois épisodes Zelda sur CD-i, avec Link: The Faces of Evil et Zelda’s Adventure), classé cinquième dans les plus mauvais jeux de tous les temps. Cependant, certains bons points sont remarquables. Il a fallu attendre la PlayStation pour voir des scènes animées de meilleure qualité dans un jeu vidéo, et les décors, en 2D sur un plan horizontal, ne sont pas si pauvres et restent variés. Dès le début, on a en effet le choix de trois zones où commencer, ce qui laisse une certaine liberté pour explorer. La totalité de la carte représente quinze niveaux. Mais, si la durée de vie est potable, le challenge est quasi nul.
Par des scènes animées jugées déplorables au point qu’en différentes langues, elles sont des sources majeures de parodies sur YouTube nommées les YouTube Poop dans lesquelles elles sont sorties de leur contexte, par son gameplay qui lui a valu d’être critiqué comme un jeu « à la vitesse détestable, aux contrôles mous, et aux temps de chargement infâmes », Zelda: The Wand of Gamelon possède cependant quelques bons points, et est un jeu qu’un collectionneur curieux et chercheur se doit de posséder, ne serait-ce que pour savoir exactement de quoi il est question.
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