The Legend of Zelda: Four Swords
Nom original : ゼルダの伝説 4つの剣
Sortie sur Game Boy Advance en 2003
Fiche d'information
Éditeur : Nintendo
Développeur : Flagship (Capcom)
Directeur : Hidemaro Fujibayashi
Producteur : Noritaka Funamizu et Yoshihiro Sudo
Joueurs : 1 à 4
PEGI : 3 ans et plus
28 mars 2003
2 décembre 2002
14 mars 2003
28 septembre 2011
28 septembre 2011
28 septembre 2011
Four Swords est sorti en mars 2003 en tant que mode de jeu bonus ajouté au remake de A Link to the Past sur Game Boy Advance.
Contrairement à A Link to the Past, ce jeu est totalement inédit et propose des quêtes mêlant à la fois compétition et coopération et ne pouvant se jouer qu’à deux, trois ou quatre joueurs. Chaque joueur se munissant d'un exemplaire du jeu, il suffira ensuite de relier les consoles entre elles pour que la magie opère.
Notez que c’est le studio Flagship, déjà en charge des Oracles quelques années plus tôt, qui est à la réalisation de ce titre ; de quoi peut-être expliquer partiellement d’où vient la fraîcheur des idées introduites dans ce jeu.
Droit au but
Même si l’histoire prend place après les événements de The Minish Cap, c’est bel et bien ce jeu qui introduira divers éléments revus ensuite dans certains jeux, tels que Vaati ou l’épée de quatre.
La légende raconte qu’il y a bien longtemps, de jeunes filles furent sauvées de Vaati, le terrible mage du vent, par un héros dont le corps se sépara en quatre grâce à son épée, qui scella la prison magique de Vaati. Sentant une force maléfique s’accroître autour de l’épée, Zelda y guide Link. Malheureusement pour eux, c’est à ce moment que Vaati parvient à se libérer pour semer la terreur dans le royaume d’Hyrule, en commençant par kidnapper Zelda. Link s’empare alors de l’épée, se divise en quatre, et part à la recherche de sa belle.
Dans Four Swords, oubliez les villages et la plaine d’Hyrule, ici on tape tout de suite là où ça fait mal avec une succession de quêtes reprenant l’ambiance des donjons de la série et qui seront accessibles depuis une petite carte du monde, à l’instar d’un Super Mario Bros. 3.
L’histoire, extrêmement sommaire, laissera donc vite la place à l’action au travers de, seulement, trois niveaux générés partiellement aléatoirement en fonction de votre partie et du nombre de joueurs. Au cours de ces niveaux, les joueurs vont devoir unir leurs forces afin de résoudre des énigmes ou venir à bout d’adversaires qu’il ne serait pas possible d’outrepasser seul.
Un pour tous…
Dans les détails, chaque joueur joue un Link d’une couleur distincte (vert, rouge, rose ou bleu). Ici, l’inventaire est réduit au strict minimum puisque les joueurs ne peuvent utiliser qu’un item, l’obtention d’un nouvel artefact ne pouvant se faire qu’en reposant celui préalablement saisi.
Ces items s’avèreront néanmoins indispensables pour passer outre les énigmes proposées. Ajoutons à cela que certains blocs ne pourront être poussés qu’à plusieurs, que certains ennemis ou interrupteurs ne seront sensibles qu’à un Link d’une certaine couleur, que certains joueurs devront être lancés par d’autres… Les idées sont nombreuses et créeront une véritable exaltation qu’il est rare de retrouver dans un Zelda.
Les joueurs devront tout de même jouer des coudes lorsqu’il s’agira de récupérer des rubis. En effet, à la fin de chaque zone, le joueur en ayant amassé le plus obtiendra une médaille du courage auprès d’une Grande Fée. Récompense ultime : une fois dix médailles obtenues, un bonus est débloqué dans A Link to the Past : la quête des énigmes.
Pour vous motiver à refaire plusieurs fois les niveaux, il vous faudra grappiller de plus en plus de rubis lors des parties suivantes pour accéder au boss final, qui sera aussi de plus en plus dur à vaincre. À chaque passage, si le nombre de rubis amassé est suffisant, vous récupérerez donc une clef d’argent, puis une clef d’or et enfin une clef du héros. De quoi vous forcer à retourner chaque niveau de fond en comble !
D’un point de vue purement technique, il est agréable de constater que, contrairement aux Oracles, Flagship a su imposer un nouveau style graphique qui, sans s’éloigner de l’esprit des titres 2D ou de certains artworks existants, apporte une réelle fraîcheur à ce petit jeu. Sans doute un galop d’essai avant The Minish Cap qui reprendra beaucoup de cette patte graphique.
Anniversary Edition
En parallèle du 25e anniversaire de la série Zelda, une version spéciale du jeu a été distribuée gratuitement sur les boutiques en ligne de la Nintendo DSi et de la Nintendo 3DS, du 28 septembre 2011 au 20 février 2012. Après cette date, impossible de pouvoir obtenir le jeu à moins de procéder à un échange de données entre deux consoles : un jeu dématérialisé collector ! Cette édition spéciale, nommée The Legend of Zelda: Four Swords Anniversary Edition, inclut d’ailleurs quelques nouveautés qui sont réellement les bienvenues.
La première est la possibilité de jouer en solo, un joueur pouvant jouer jusqu’à deux Link à la fois, à l’instar du mode solo de Four Swords Adventures (GameCube). Cette première nouveauté est une réelle plus-value pour les joueurs un peu isolés désirant tout de même découvrir l’aventure, même si la quintessence du jeu se situe toujours dans son aspect multijoueur.
Le multijoueur, justement, gagne en souplesse puisqu’il n’est désormais plus nécessaire de passer par des spaghettis de câbles link pour jouer, un réseau Wi-Fi local suffisant. Dommage cependant que l’on ne puisse pas jouer en ligne.
Dernière grosse nouveauté, deux nouvelles quêtes ont été ajoutées à l’aventure : le royaume des souvenirs et l’épreuve du héros. La première quête joue à fond la carte du fanservice et de l’anniversaire puisqu’elle vous replongera dans l’univers de A Link to the Past, Link’s Awakening et The Legend of Zelda. La seconde est une quête plus difficile qu’à l’accoutumée.
Notez que ces deux quêtes vous permettront d’obtenir l’attaque tornade et la Master Sword, de quoi remplacer la quête aux énigmes de ALttP qui disparaît au passage, forcément. Quelques autres ajouts plus discrets font leur apparition : une bande-son gagnant quelques instruments supplémentaires, certains bruitages remplacés par les équivalents sur DS ou encore la possibilité de choisir son nom, là où la version originale imposait Link.
En somme : une version anniversaire solide, vraiment pas avare en ajouts et gommant des défauts de l’épisode original. Une générosité à laquelle Nintendo nous a peu habitués, merci à eux.
Conclusion
Four Swords est un petit jeu très sympathique ainsi que l’un des épisodes les plus originaux de la saga. Agréable à découvrir avec des amis, son parfait mélange entre compétition et coopération garantit une certaine replay-value malgré le faible nombre de niveaux proposés. Même si vous n’y passerez sans doute pas plus d’une dizaine d’heures, il serait donc vraiment dommage de bouder votre plaisir pour peu que vous le preniez pour ce qu’il est !
Fiche rédigée par Zemo