Interview : Link-Tothepast

C’est donc à cause de ta pile de sauvegarde défaillante que tu parles toujours de la série Zelda comme une série t’ayant traumatisé ?

Peut-être un petit peu, oui. Mais c’est essentiellement pour dire j’ai passé énormément de temps dessus. Encore aujourd’hui je le refais du début à la fin au moins une fois par an, en moins d’une heure maintenant. C’est un jeu auquel je jouerai toute ma vie, je veux le faire découvrir à mes enfants et j’ai envie de le faire connaître comme je l’ai connu.

Et ensuite, Adventure of Link et là c’est la grosse déception…

Oui complètement ! Grosse déception. Je l’ai eu à sa sortie, mais je n’ai pas accroché du tout, je n’arrivais pas à y jouer, sûrement parce que j’étais jeune encore.

En le refaisant plus tard j’ai accroché et j’ai vu tous les éléments de RPG qui avaient été apportés, j’ai vu qu’ils avaient plus poussé dans le style RPG classique Japonais et qu’il était un peu moins Action-RPG.

Mais rien que Link de profil, je ne le trouvais pas beau. Ils avaient voulu le faire détaillé, mais à l’époque, il valait mieux ne pas voir un détail que ce nez tout moche de trois pixels.

Et surtout, j’étais déstabilisé, je m’attendais à avoir la suite du premier, à revivre un Zelda 1 dans une nouvelle map et ça n’a pas du tout été le cas.

Tu l’as fini à l’époque ?

Ah non, pas du tout. J’ai mis longtemps à le finir, je l’ai terminé à la fac.

Mais ce jeu n’a pas vraiment ébranlé ta passion, puisque tu as continué d’aller de jeux en jeux, de bon jeu en grandes découvertes avec notamment A Link to the Past et Ocarina of Time…

Oui j’ai joué à tous les Zelda à leur sortie, sauf les deux Oracle. J’étais adolescent et plus en mode copain/copines, à ce moment là j’étais moins dedans, même si je me les suis refaits plus tard, à la sortie de The Wind Waker.

Pourtant à l’époque Adventure of Link a complètement ébranlé ma passion, mais quand j’ai vu qu’ils en faisaient un nouveau (A Link To The Past), il me le fallait, il fallait que j’y joue, il était exceptionnel ce jeu. D’ailleurs je l’avais même acheté en avance pour pouvoir y jouer tout de suite, j’étais allé le chercher en import dans un magasin avec l’adaptateur.

Et donc tu ne comprenais rien... ?

Je ne comprenais rien, mais j’avais cette expérience du premier auquel je ne comprenais rien non plus. C’était donc logique pour moi que ce soit en anglais à l’écran, et lorsqu’il fallait vraiment avoir une information, j’allais la chercher, je demandais ce que voulais dire telle ou telle chose et j’arrivais à avancer quand même.