Sins of Hyrule : Interview de Rozen

S’il y a des points qui font débat dans l’équipe de Puissance-Zelda, nous sommes unanimes quant à la capacité de Rozen à produire de fantastiques morceaux inspirés par les thèmes de la série Zelda. Le 1er décembre dernier, cet artiste bourré de talent nous a d’ailleurs encore tous mis d’accord en publiant Sins of Hyrule, un album aux airs sombres, épiques et dramatiques inspirés par l’univers et les thèmes musicaux de la série Zelda.

Mais ce n’est pas la première fois qu’il s’attaque avec brio à notre série fétiche ! King of Light and Shadow, un ensemble de cinq titres inspirés par Twilight Princess, nous avait déjà impressionnés. Les arrangements de Time Once Lost, un magnifique album de reprises de Majora’s Mask, nous font toujours autant d’effet.

C’est donc avec beaucoup de plaisir que nous avons profité de la sortie de Sins of Hyrule pour pouvoir poser quelque question à Rozen, l’homme derrière ces airs qui nous envoutent encore et encore.

Sins of Hyrule est disponible sur Apple Music, Spotify et Google Music. Vous pouvez aussi écouter ou acheter l'album sur la page Bandcamp de Rozen.

English version (PDF)

Interview réalisée par Zemo le 16 janvier 2017.

Bonjour Rozen. Avant d’évoquer Sins of Hyrule, ton dernier album, j’aimerais revenir sur ton rapport à la série Zelda. Quand et comment as-tu découvert la série ?

J’avais environ quatre ans lorsque j’ai commencé à jouer A Link to the Past, que je ne possédais pas, je l’empruntais à mon cousin environ toutes les deux semaines. Ce n’est qu’à partir d’Ocarina of Time que j’ai été plus conscient de ce qu’était la série et j’en suis tombé immédiatement amoureux. Mon père avait l’habitude de tout le temps jouer avec mon frère et moi, donc j’en garde de très bons souvenirs.

Depuis, tu as joué à tous les jeux de la saga. C’est la seule œuvre de fiction que tu as suivie avec autant d’assiduité, ou bien il y en a d’autres qui ont autant d’importance à tes yeux ?

C’est à coup sûr la série à laquelle je suis le plus dévoué, mais je me sens aussi proche de Star Ocean, j’ai joué à toutes ses itérations et y sens un lien profond avec la musique et le lore.

En dehors des jeux, j’admets avoir une petite obsession pour tous les films de Christopher Nolan.

Si tu ne devais retenir qu’un seul jeu Zelda sur console de salon et un seul sur console portable, lesquels seraient-ils ?

Je choisirais Breath of the Wild et A Link Between Worlds, l’un pour la longueur et l’autre pour l’histoire.

Lorsque l’on regarde ta discographie, la série Zelda y prend une place très importante ; on pourrait presque parler d’obsession. Est-ce que tu penses pouvoir un jour te lasser d’explorer ces thèmes musicaux ?

J’ai probablement dû arranger « la Berceuse de Zelda » une vingtaine de fois dans ma vie, donc je ne pense pas me lasser de ces mélodies de sitôt. La beauté de l’arrangement musical et des remix, c’est qu’il n’y a aucune limite au nombre d’interprétations que vous pouvez trouver. Je n’ai aucune intention d’arrêter d’arranger des musiques de Zelda pour le moment.

Sins of Hyrule a été dévoilé fin novembre. Quand as-tu commencé à travailler dessus ? Tu as publié NieR: Glory to Mankind début septembre, et j’ai du mal à imaginer que Sins of Hyrule n’étais pas déjà en travaux à cette époque.

L’idée de mon prochain album Zelda est née aux alentours de l’été dernier [ndlr : 2017] et devait sortir plusieurs mois plus tôt, mais NieR: Automata est arrivé. Conceptuellement, Sins of Hyrule était un album très différent, mais il a fini par trouver sa direction musicale. « Ganon’s Requiem » est le premier nouveau morceau sur lequel j’ai travaillé pour cet album, mais ce n’est que lorsque j’ai terminé la production de NieR: Glory to Mankind que j’ai repris Sins of Hyrule. Je pense que le processus a duré environ trois mois.