Symphony of the Goddesses en France
Le concert The Legend of Zelda : Symphony of the Goddesses était l’évènement francophone de l’année pour lequel tout fan de la série était prêt à casser sa tirelire pour pouvoir y assister. Regroupant toute une communauté pour une soirée qui s’annonçait incroyablement magique, les membres du forum se sont rassemblés pour mettre en commun leur passion. Parmi eux, certains se sont éclipsés de cette rencontre pour se mêler aux différents acteurs de cette impressionnante représentation musicale qui a su tirer les larmes à plus d’un.
Une date française
Elle était tellement attendue. La France s’était vue privée de représentation du concert réalisé en l’honneur du 25ème anniversaire de la saga Zelda il y a quelques années. Et après avoir poussé le suspense jusqu’à son comble, nous avions enfin appris l’existence d’une date française de la tant désirée tournée de The Legend of Zelda : Symphony of the Goddesses. C’était enfin annoncé ; deux jours après Londres, les musiques hyliennes allaient résonner dans la salle du Palais des Congrès le 25 mai 2013 à 20h, avant de continuer leur tournée européenne à Berlin quelques temps plus tard. Pour la première fois, nous avions un concert entier consacré à Zelda et réalisé sous la tutelle de Nintendo. Il y a certes eu d’autres occasions de pouvoir écouter nos mélodies favorites comme lors des concerts The Symphonic Legend à Cologne où les spectateurs avaient pu entendre le Symphonic Poem composé de cinq mouvements reprenant les airs les plus fameux de la saga, ou encore les Video Game Live Concerts, mais cela n’avait encore jamais pris une telle ampleur.
Un orchestre fait sur mesure
Imaginez un peu. Déplacer tout un orchestre de ville en ville, de pays en pays pour réaliser un concert qui restera dans la mémoire des fans est tout simplement une tâche qui se révèle être à la limite de l’impossible. Entre les instruments fragiles, les heures de trajets et les pertes de bagages, la solution la plus simple restait de recruter un orchestre sur place prêt à jouer le jour du concert et à émerveiller les gens venus les observer.
Composé de 66 musiciens et d’une chorale de 24 chœurs, le Star Pop Orchestra, habitué des concerts mettant en scène les plus belles musiques du monde vidéoludique, a reçu quelques jours avant la date finale de la représentation les partitions et s’est entraîné depuis. Et ce n’est que le jour même que les vraies répétitions ont commencé et ce de 15h15 à 18h45. Accompagnés de la chef d’orchestre attitrée de ce concert, Eímear Noone, les musiciens et les choristes ont alors passé l’intégralité des morceaux en revue, s’attardant parfois sur des passages un peu plus difficiles et nécessitant une rigueur et une précision plus importantes, le tout dans une ambiance studieuse, mais détendue.
Une musique fabuleuse sur un fond d’images nostalgiques
Cet orchestre a parfaitement su, sous la direction Eímear Noone, interpréter les plus célèbres airs de la saga. Si certains regretteront de ne pas avoir eu la chance de pouvoir entendre les exclusivités qui resteront à jamais le privilège de ceux ayant assisté aux concerts des 25 ans de la série Zelda, beaucoup de fans ont été ravis d’avoir pu découvrir de leurs propres oreilles la magnifique interprétation de la Ballade du Poisson-Rêve ou encore le medley basé sur les musiques de Majora’s Mask qui a clôturé ce fabuleux concert. Des fans nostalgiques de la SNES aux plus récents adorateurs de Skyward Sword, il y en avait pour toutes les préférences et il est incontestable que quel que soit le morceau, il résonne encore dans l’âme de tous ceux ayant assisté à cet évènement qui s’est révélé être en définitive plus long que le concert organisé en l’honneur des 25 ans de Zelda.
Ci-dessous, vous retrouverez le programme des morceaux joués avec en lien des vidéos tournées par un certain Kanaal van “TanChanNL”, néerlandais qui était au rendez-vous en ce 25 mai à Paris, qui a le mérite de nous fournir l’intégralité (ou presque) des différents mouvements et autres thèmes joués au cours de ce concert. Pour les plus fans qui souhaiteraient reconnaître les pistes sur lesquelles s’est basé Chad Seiter, nous avons rajouté les musiques telles qu’elles sont nommées dans les albums sous chaque morceau.
Acte 1 Ouverture :
- Main Theme (The Legend of Zelda)
- Ganon’s Theme
- Princess Zelda’s Theme
- Hyrule Field (Twilight Princess)
- Ballad of the Goddess (Skyward Sword)
- Cave Theme (A Link to the Past)
- Light World Dungeon (A Link to the Past)
- Bottle Grotto (Link’s Awakening)
- Temple (Zelda II: The Adventure of Link)
- Dungeon (The Legend of Zelda)
- Kakariko Village
- Calm and Hope (Twilight Princess)
- Sun’s Song
- Song of Time
- Serenade of Water
- Song of Healing
- Song of Storms
- The Legend of Zelda Main Theme
- Ganon’s Theme
- Zelda’s Lullaby
- The Deku Tree
- Title Screen
- Hyrule Field
- Lost Woods
- Sheik’s Theme
- Ganondorf Battle
- Final Battle
- Opening Theme
- Outset Island
- Departure
- The Pirate Ship
- Aryll’s Rescue
- The Great Sea
- Zelda’s Awakening
- Hero of the Wind
- Ganondorf’s Final Battle
- Ending
Acte 2 Intermède : Fontaine des fées Mouvement III ~ Twilight Princess :
- Title Screen
- Light Spirit’s Message
- Midna’s Theme
- Hyrule Field
- Ganondorf’s Exile / The Seven Sages
- Dark Lord Ganondorf
- End Credits
- Time of the Falling Rain (Ganon’s Theme)
- Hyrule Castle
- Princess Zelda’s Theme
- Sanctuary (The Church Theme)
- Battle with Agahnim
- The Dark World
- Ganon Battle
- Ending Theme
- Opening Scene
- Clock Town (First Day)
- Clock Town (Third Day)
- Majora’s Mask Battle
- Final Hours
- Oath to Order
Si la nostalgie suscitée par les musiques berçait nos cœurs d’apprentis héros, les extraits vidéo projetés de nos jeux préférés au-dessus de l’orchestre ont réussi à faire couler les larmes des spectateurs. Alternant entre les plus emblématiques artworks, les plus épiques passages et les vidéos des musiciens jouant avec passion, The Legend of Zelda : Symphony of The Goddesses était un réel spectacle son et lumière. Seule petite tâche dans le décor, un léger souci technique semblait perturber l’affichage de la vidéo, perturbant l’attention des plus insensibles aux mélodies qui se jouaient devant eux.
Jeron Moore et Eímear Noone
Légende : Ci-dessus se trouve de droite à gauche Eímear Noone, Jeron Moore et Chad Seiter
Si les musiques originales ont été composées par Koji Kondo, les partitions créées spécialement pour le concert ont cette fois-ci pour auteur Chad Seiter, compositeur notamment des bandes sons de Star Trek ou de Fringe. Cependant, malgré la qualité indéniable des mélodies, ces dernières ne seraient rien sans les musiciens et leur chef d’orchestre. Eímear Noone, irlandaise de naissance et une habituée des musiques de jeux vidéos. Déjà chef d’orchestre attitrée des concerts réalisés à l’occasion du 25ème anniversaire de la saga Zelda, elle suit encore une fois la tournée zeldaesque et ce malgré sa grossesse en cours qui n’aura pas échappé aux plus attentifs. Habituée à la série Zelda depuis longtemps, elle a su d’une part adresser un clin d’œil aux spectateurs en brandissant, au moment du medley basé sur The Wind Waker, une baguette du vent offerte par un fan et d’autre part faire honneur aux Français venus en masse pour assister à son travail, en s’exprimant par ailleurs dans la langue de Molière tout du long du dit-concert, sur quelques lignes traduites et écrites moins d’une heure auparavant par notre bien aimé (et surexploité) Zemo.
Légende : Cette photo n’a pas été prise lors du concert ayant eu lieu à Paris. A défaut de pouvoir en trouver une d’aussi bonne qualité, celle-ci illustre parfaitement la même anecdote.
Cet évènement n’aurait pas pu avoir lieu sans Jeron Moore, producteur et directeur artistique de The Legend of Zelda : Symphony of The Goddesses. Moins à l’aise qu’Eímear, celui-ci s’est exprimé dans sa langue natale tout au long du concert, laissant la lourde tâche de le traduire à un membre de l’orchestre - dont les talents de traducteur ne semblent pas avoir subjugué la plupart des spectateurs. Malgré cela, il a tenu à annoncer chaque mouvement. En définitive, même si c’est lui qui nous offre un cadeau, pour la veille de son 32ème anniversaire, Jeron Moore aura eu droit à une foule de fans qui a su montrer respect et admiration pour son travail.
Enfin, contrairement au concert de Londres en 2011, les fans n’ont pas eu la chance en France de pouvoir voir de loin le grand Koji Kondo faisant son entrée à la fin de la représentation, ou d’entendre une célébrité invitée comme Zelda Williams qui avait tenu le rôle de hoster il y a deux ans, rôle tenu cette fois par Jeron Moore. Ce manque d’invités surprises n’a pour autant pas empêcher de satisfaire pleinement les spectateurs qui ont trouvé cette tournée plus maîtrisée et plus intense que celle pour le 25ème anniversaire de la saga qui déjà avait ravi le cœur des fans.
Une communauté de fans au rendez-vous
Légende : Salle remplie des fans venus au concert au Palais des Congrès.
Au cours d’une nuit, le Palais des Congrès s’est transformé en un havre de paix pour tous les fans de Zelda mélomanes. Dès les premiers pas faits pour prendre sa place, Link et Zelda en cosplays prenaient déjà la pose et les t-shirts reprenant les éléments clefs de la saga faisaient loi. Dans toutes les allées, les 3DS étaient allumées donnant à ce lieu maintenant mythique dans le cœur des fans des airs de paradis. Quelques goodies étaient en vente sur place tel un poster ou un t-shirt, et les très convoités livrets contenant le programme étaient distribués aux heureux acquéreurs d’une place or. C’est d’ailleurs dans ces petits livrets internationaux que l’on retrouvait en plus de la présentation du concert, les avis de quelques personnalités comme, pour ce qui est de la France, Julien Chieze de Gameblog ou Guillaume Delalande de LCI (tous deux présents au concert) qui ont bien voulu partager leur vision de la saga. En outre certains fans se sont fait particulièrement remarquer en étant les acteurs de quelques anecdotes de ce concert. Comme ce fan qui à l’annonce du dernier rappel a joué à l’aide de son kazoo les quelques notes que l’on entend lorsqu’on obtient un objet dans un jeu. Ou bien encore ce fan qui a réussi à acquérir une partition de la part d’un violoniste malgré l’annotation sur celle-ci : “Property of Chad Seiter”.
Enfin, la communauté de Puissance-Zelda ne fut pas en reste. Même si peu de membres de la rédaction, si ce n’est Krystal, ont pu prétendre participer à cette rencontre dans la vraie vie de nos membres (IRL pour les intimes), il en ressort de la préparation faite en amont, ainsi que des retours postés après coup sur le forum, que celle-ci soit une grande réussite. Nouant un peu plus fort les liens qui ont été tissés sur Puissance-Zelda, que ce soit avec des anciens membres (tels que Balvadar, John Craft ou Floax) ou avec des petits nouveaux comme linkdu40 ou encore le-pas-si-récent Rictus McNatret, le concert The Legend of Zelda : Symphony of the Goddesses a contribué à rapprocher les membres de Puissance-Zelda.
Toute cette amitié indescriptible que l’on peut seulement voir sur les quelques photos visibles sur le topic de l’IRL laisse espérer que la prochaine rencontre entre les membres de la communauté à l’occasion de la Japan Expo sera sans nul doute une réussite.
Source : Membres de la communauté : Krystal, Zemo, Izzy Novada, Floax Site de Symphony of The Goddesses Site du Palais des Congrès Site de Eímear Noone Interview de Jeron Moore réalisée par NintendoWorldReport Liste des musiques jouées pendant le concert
Derniers commentaires sur les forums
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[NDLR] Ce dessin est l'œuvre de l'artiste Ferisae et peut être contemplé sur son compte DeviantArt.
Ah mais ouaiiiiis, je l'avais déjà vu ce dessin, mais je savais pas que c'était elle !
Je pense que peu de gens peuvent imaginer qu'il y a une telle expression d'un "accent local" entre les orchestres des différents pays, c'est vrai que de ce point de vue ça a l'air assez intéressant à comparer.
C’est la question que l’on nous pose le plus souvent, mais cette décision appartient à Nintendo. Ils n’ont rien prévu pour le moment. Envoyez votre demande à Nintendo !
Souhaitons qu'ils le fassent car c'est vrai du coup que le CD ne contient qu'une infime partie des musiques jouées de l'orchestre.